5 idées VRAIES à faire circuler au sujet des requins à la Réunion

1 –  Il N’y a PAS de surpopulation de requins à la Réunion !!! Cette assertion est fausse, malgré ce que racontent tous ceux qui se présentent comme des spécialistes et qui ont la voix des médias. Aucun comptage n’a jamais été réalisé et comment pourrait-on le faire dans un milieu ouvert comme l’océan ? En revanche, on a bien les chiffres officiels de pêche du requin dans le monde. On sait aussi qu’il faut généralement rajouter 50% pour être plus près de la vérité. Donc OUI, les requins sont menacés d’extinction et NON, ils ne sont en surpopulation nulle part !

2 – La Réunion n’est pas le spot le plus dangereux. Depuis 1990, soit depuis 27 ans, on recense 20 attaques mortelles à la Réunion. Malheureusement, les accidents avec les requins font vendre les journaux, et les médias de la Réunion ne sont pas en reste. En revanche, aucune information sur les vrais chiffres du programme de pêche qui se poursuit depuis 2013. Ce dernier s’apparente plus à du « shark business » vu les montants financiers en jeu. Pas d’informations sur les subventions versées au programme, ni sur les prises accessoires. Aucune pêcherie privée ne pourrait se permettre un tel effort de pêche (rapport entre l’argent dépensé et le résultat de la pêche).

3 – Il y a malheureusement toujours eu des attaques de requin à la Réunion : c’est une île au milieu de l’Océan Indien. Mais les requins ont fait moins de victimes à la Réunion que : 1) les hommes (accidents de voiture et autres), 2) les moustiques (crise de Chinkungunya en 2006), 3) la montagne dont on ne parle que très peu mais qui, chaque année, est le théâtre de plusieurs morts dramatiques.

4 – La Réserve Nationale Marine de la Réunion, créée en 2007, n’est en rien responsable de la présence des requins. La réserve n’est pas un garde-manger pour les squales, malgré ce qui est raconté. La biomasse a à peine repris depuis 10 ans et ce, sur 5% de la surface de la réserve, seuls endroits intégralement préservés où les scientifiques font leurs relevés. A la Réunion, on pêche aussi dans la réserve, et maintenant, on y pêche le requin sur la pente externe avec le programme Cap Requins 2:  « 12.000 heures de pêche sur 26.300 ont concerné la Réserve. Or, seules 6% des captures de requins ont eu lieu dans la réserve ».

5 – L’idée de réintroduire des requins de récif n’est pas réalisable en l’état actuel : leur habitat a été modifié par l’urbanisation, le rejet d’eau douce à la côte, etc… Qui plus est, les requins de récif ont été surpêchés et leur absence a probablement libéré une niche écologique. Leur réintroduction ne serait possible que si leur habitat était restauré et qu’ils n’étaient plus pêchés. Autant dire que ce n’est pas une solution accessible aujourd’hui, et sans doute pas demain non plus….