Thalassa du 15/02/13 : quel dommage… Thalassa Feb.15, 2013 : what a disapointment…

Quelle déception que d’avoir regardé l’émission de Georges Pernoud jusqu’au bout, ce vendredi passé!

J’attendais de la part de cette émission culte quelque chose d’instructif, de plus intéressant, de moins « audimatique » qu’un reportage appelé « Quand les requins attaquent ». S’agit-il encore de journalisme (au sens où l’on donne des informations pour comprendre une problématique) … ou de la chasse à l’audimat ? Un titre desservant les requins, mais attirant l’audience ?… De belles images de la Polynésie – qui fait toujours rêver -, certes, mais rien d’essentiel, si ce n’est dans les 5 dernières minutes du reportage, si on a eu le courage d’attendre jusque là. On n’évoque à peine les revenus qui sont générés par les requins vivants : combien de clubs de plongée dans le monde gagnent leur vie grâce à ces animaux ?

Il y a un vrai sujet à faire sur le Natal Shark Board qui installe des filets de protection depuis 1952 sur 43 km de côtes… Entre 1970 et 2000, ces filets sud-africains ont tué plus de 35000 animaux marins : requins, dauphins, tortues, oiseaux … sans prendre en compte tous les animaux qui n’ont pas pu naître de ces parents morts. De plus, aucune attaque de requins n’a été enregistrée depuis des années ; cette justification devenant caduque, quel est donc l’intérêt sous-jacent ? Des individus, des associations se battent contre les activités du NSB, mais seul Mike Rutzen alias « Shark Man » a eu un droit de parole de quelques minutes à la fin du reportage…

Pourquoi THALASSA ayant pu interviewé Geremy Cliff du NSB n’a pas abordé la question des dissections de requins proposées deux fois par semaine par cette institution sud-africaine ? Qu’en est-il des chargements de requins et/ou d’ailerons interceptés sur des bateaux asiatiques par la police sud-africaine et « confiés » au NSB… qui les revend sur le marché de l’aileron de requin?? Du budget dont bénéficie le NSB et de la source de ces revenus?…. des journalistes sud-africains qui ont tenté d’enquêter et ont été menacés ?…

Pour information, le Département sud-africain, impliqué – en théorie – dans la protection de requins, planifiait d’installer, pendant la Coupe du Monde de Football 2010, « des filets de protection » garnis de crochets énormes tous les 3 ou 5 mètres, le long de la côte Durban sur 5km pour éviter toute attaque de requin. Le filet est installé à 2m de profondeur sur une hauteur de 6m; les poissons se prennent sur les hameçons et deviennent des proies faciles pour les requins qui sont attirés et meurent sur ces crochets. Mais ces requins n’auraient probablement jamais été là, si ils n’avaient perçu les proies empalées sur ces hameçons…

Il y avait beaucoup plus à dire pour défendre la cause des requins, si c’était bien l’angle éditorial choisi (ce qui par ailleurs n’était pas clair), et ce, dans les  36 minutes du reportage.

Finalement, merci à Monsieur Pernoud d’avoir cautionné ce reportage : je mettrai désormais beaucoup plus de distance et de discernement dans les informations délivrées dans son émission THALASSA, et si je manque une émission, ce ne sera vraiment pas grave…

What a disappointment to have watched the George Pernoud’s show called « Thalassa », this past Friday evening !

I was expecting something more informative, more interesting from this cult show, something less « audimatic » instead of a documentary called « When sharks attack. » Is this still journalism (in the sense that it provides information to understand an issue) … or hunting in the ratings? No matter if the title goes against sharks, as it draws the audience? … Beautiful images of Polynesia – which make always dreaming – yes, but nothing essential, only in the last 5 minutes of the report, if you had the courage to wait until then. Not even a word about the revenues generated by live sharks: how many diving clubs in the world earn their living thanks to these animals?

There is a real issue with the Natal Shark Board, which installs safety nets since 1952 on over 43 km of South African coastline … Between 1970 and 2000 nets in South Africa have killed more than 35,000 marine animals: sharks, dolphins, turtles, birds… without taking into account all the animals that have not been born of these dead ones. In addition, no shark attack has been recorded for years. Obviously, this justification became obsolete, then what is the underlying interest? There are a few people fighting for removing the nets, but only Mike Rutzen, also know as « Shark Man » who had the right to speak for a few minutes at the end of the story …

Why THALASSA, taking an interview from Geremy Cliff from NSB, has not addressed the issue of shark dissections offered to the public twice a week by the South African institution? What happen to the loads of sharks and / or fins intercepted by the South African police on Asiatic vessels and that are assigned at NSB … which sells them on the market for shark fin?? What is the budget of the NSB and what are the sources of this income? …. And about the South-African journalists who tried to investigate and were threatened? …

For information, the South African Department, involved – in theory – in protecting sharks, had planned to install before the Football World Cup 2010 « safety nets » filled with huge hooks every 3 or 5 meters along the coast of Durban 5km to avoid shark attack. The net is installed at 2m depth to a height of 6m, and the fish are on the hook and become easy prey for the sharks that are attracted and came to die on these hooks. But these sharks would probably never have been there if they had perceived prey impaled on the hooks …

There was much more to say to defend the cause of the sharks, if it was the editorial angle chosen (which also was not clear) within the 36 minutes of the documentary.

Finally, thank you to Mr. Pernoud to have endorsed this « investigation »: I will have more distance and discernment in the information provided in his show THALASSA, and if I miss a show, it will really not matter …