Documents explosifs sur le scandale Cap requins. Appel à la vérité et à l’unité de tous les amoureux de la mer

requin bouledogue (Carcharhinus leucas)
Le scandale autour du montage financier de Cap requins est maintenant connu et l’État devra faire son propre ménage, mais il y a encore plus grave : les drumlines n’étaient pas adaptées à sécuriser les plages et ce fait était connu de certains porteurs du projet.

Nous avons pu consulter de très nombreux documents confidentiels ou dissimulés et ils sont explosifs. Les lignes suivantes sont tirées directement du rapport interne d’évaluation de Cap requins, tenu secret et validé par son propre conseil scientifique.
Les mots terribles parlent d’eux mêmes:« Toutefois, les nombreuses visites de requins marqués aux alentours des dispositifs de pêche, parfois appâtés, sans qu’une capture n’ait eu lieu, tendent à montrer que l’efficacité des « smart drumlines » est largement insuffisante pour envisager de les utiliser dans une optique de « pêche de protection » telle qu’elle peut être perçue dans leur utilisation au plus proche des plages en Afrique du Sud (Cliff et Dudley, 2011) et en Australie, ou telle qu’elle a pu être envisagée au cours des 5 premiers mois du programme Caprequins, (…) il apparaît ainsi que le modèle de déploiement des drumlines tel qu’il est pratiqué ailleurs dans le monde dans une optique de réduction du risque d’attaques de requins, sur le principe d’une « barrière » d’engins de pêche mis en oeuvre en continu, ne correspond pas au contexte réunionnais. »

Ceci est la véritable analyse interne de Cap requins. Pas la version diffusée par la suite.
Le programme des drumlines de Cap requins ne servait pas à la sécurité des Réunionnais : il a pourtant été mis en place, malgré sa dangerosité, soulignée par de nombreux acteurs.

Le scandale financier qui l’accompagne pose de sérieuses questions auxquelles il appartiendra à la justice de répondre. L’État doit donc la saisir.

La pétition portée par notre collectif demande à Monsieur Nicolas Hulot, non pas de se prononcer mais de faire la vérité, juste la vérité autour du scandale de Cap requins.
La pétition lui sera remise le 29 août, jour de la rentrée des classes .
Elle sera accompagné d’un dossier complet concernant tous les points qu’elle a soulevés.
http://petitions.seashepherd.fr/Les surfers ont été les premières victimes de ce scandale.
Des documents et des faits encore plus explosifs leur ont été dissimulés.
On leur a menti et ils ont été mis en danger.
Sans que cela constitue un engagement à nos côtés, nous les appelons et appelons leurs associations à soutenir cette pétition, à y ajouter les interrogations qu’ils peuvent se poser sur la cigüatéra ou les DCP , la réserve marine. Tout doit pouvoir être abordé sans tabous et vérifié de façon indépendante

Nous ne devons pas avoir peur de la vérité et la demander ensembles. Nous pouvons collaborer tous, surfers comme défenseurs de l’environnement, sur des bases assainies, à résoudre cette « crise bouledogue ».

La Réunion en sortira grandie et nous verrons enfin le bout de cette crise qui a désuni les amoureux de la mer.

Jean Bernard Galves, porte parole du collectif des associations :  Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, One Voice, Requin Intégration, Sauvegarde des requins, Sea Shepherd, Tendua, Vagues.